MELVARESI

MELVARESI (2019-2021)

En production de melon, réduire ou optimiser l’utilisation d’intrants phytosanitaires par le levier variétal : niveaux de résistances intermédiaires ou moindre sensibilité à des bio-agresseurs.

Carte d'identité

Durée : 2019-2021
Organisme chef de file : ACPEL
Chef de projet : David BOUVARD, db.acpel@orange.fr
Partenaires :
    - Station expérimentale CEFEL,
    - Station Expérimentale SUDEXPE,
    - Station expérimentale ARELPAL – GDM de Vendée,
    - INRAE,
    - CTIFL,
    - Station Expérimentale APREL,
    - Station Expérimentale INVENIO,
    - Chambres d’Agriculture 37, 82,
    - Sociétés semencières,
    - AIM
Avec le soutien financier de FranceAgriMer (fonds CASDAR).

Les enjeux

La production de melons est très sensible aux variations climatiques, aussi bien en termes de volumes proposés sur le marché, d’incidence sur les cours, que de problématiques sanitaires au champ. Dans ce contexte complexe et variable, les producteurs ont majoritairement recours à la protection phytopharmaceutique, en vue de limiter les pertes de rendement et/ou de qualité. Pour aller dans le sens de la réglementation et de la demande sociétale, la filière melon a la volonté d’évoluer vers des cultures de melon plus agro-écologiques, sachant que le levier variétal est considéré comme le plus principal levier susceptible de réduire les intrants phytopharmaceutiques. Pour ce projet, la filière Melon a fait le choix de cibler certaines maladies les plus préjudiciables, pour lesquelles les sensibilités variétales sont peu connues et peu travaillées par les sociétés semencières, à savoir la bactériose, la cladosporiose et le mildiou. La fusariose fait également partie du projet, du fait de la complémentarité des évaluations de résistance en laboratoire lors de l’inscription variétale et des évaluations en situation réelle de production par les stations d’expérimentation.

Ce projet multi-partenarial a été identifié et exprimé clairement par les producteurs de melon des différents bassins de production, comme un besoin primordial pour la filière melon et il correspond aux priorités techniques défendues par l’interprofession melon : sécurisation de la production, moindre dépendance aux intrants phytopharmaceutiques, maitrise des coûts de production, réponse aux attentes sociétales….

Objectifs

En cultures de melons, dans un contexte de forte compétition économique et de pression sanitaire importante et variée, ce projet a pour objectifs :

  • De disposer de données consolidées sur le comportement de variétés de melon vis-à-vis des principaux bio-agresseurs : niveaux de résistances (quand elles existent) ou niveaux de sensibilités, sur les problématiques de fusariose, de cladosporiose, de bactériose et de mildiou. Cela permettra aux producteurs de melon d’améliorer leur capacité d’anticipation, notamment dans la gestion de la protection sanitaire.
  • D’intégrer la limitation du risque « bio-agresseurs » (cladosporiose, bactériose, fusariose et mildiou) dans le choix variétal des producteurs, en complément du potentiel agronomique de la variété ; ce critère de « limitation au champ des bio-agresseurs » grâce au matériel végétal participe à la réduction des traitements phytopharmaceutiques en relation avec l’analyse du risque à la parcelle.
  • De diffuser rapidement aux producteurs et techniciens les résultats obtenus, consolidés par le large réseau d’expérimentations proposé dans ce projet.

Les actions

  • Action 1 : évaluation des variétés vis-à-vis de la fusariose (Fusarium oxysporum f. sp. Melonis) en situation au champ

 Il s’agit d’établir, pour chaque variété de melon résistante ou non à la fusariose de race 1-2, une échelle de sensibilité à la fusariose, pour s’adapter aux différents niveaux de risque des parcelles. Les essais sont répartis et mis en place annuellement sur 4 sites d’expérimentation (ACPEL, CEFEL, SUDEXPE, ARELPAL).

  • Action 2 : élaboration d’une échelle de sensibilité des variétés de melon vis-à-vis de la bactériose, de la cladosporiose et du mildiou

Il s’agit d’établir, pour chaque variété de melon, une échelle de sensibilité pour la bactériose, la cladosporiose et le mildiou. Les essais sont répartis et mis en place annuellement sur 3 sites d’expérimentation pour la bactériose (ACPEL, ARELPAL et CEFEL), 2 sites pour la cladosporiose (ACPEL et CEFEL) et 2 sites pour le mildiou (ACPEL et SUDEXPE).

  • Action 3 : valorisation et diffusion des résultats pour les producteurs et les techniciens

Il s’agit d’intégrer la limitation du risque « bio-agresseur » dans le choix variétal des producteurs en fonction de leur système de production et de leur problématique sanitaire. Cette valorisation des résultats sera complétée par différentes communications réalisées tout au long du projet.

Date de modification : 14 novembre 2023 | Date de création : 25 mars 2021 | Rédaction : GIS PIClég