REPULSE

REPULSE (2020-2023)

Protection des cultures légumières à l’aide de plantes répulsives/dissuasives

Carte d'identité

Durée : 2020-2023
Organisme chef de file : CTIFL
Chef de projet : Sébastien PICAULT, Ctifl
Partenaires :
   - CTIFL
   - INRAE PSH
   - INRAE IGEPP
   - Université de Tours (unité de sociologie CETU-ETIcS)
   - Itepmai
   - CMO (SAVEOL)
   - Terre d'essais
   - LCA
   - ACPEL
   - Lycée agricole du Fresne
   - Agrocampus Ouest - Centre d'Angers
Avec le soutien financier de CASDAR Innovation et Partenariat.

Résumé

La protection des cultures de légumes contre les thrips, les pucerons et/ou les mouches constitue une problématique majeure pour les producteurs, qui sont aujourd’hui plus que jamais en demande de solutions efficaces, soutenables d’un point de vue économique et respectueuses de l’environnement. L’utilisation de plantes émettant des odeurs répulsives/dissuasives pour ces ravageurs, ou bien masquant l’odeur de la plante cultivée apparaît comme une nouvelle piste à explorer susceptible de répondre à cette demande. C’est dans cette optique qu’a été conçu le projet REPULSE. Le premier objectif du projet est d’identifier des plantes induisant un comportement d’évitement ou de répulsion chez les thrips, les pucerons et/ou les mouches, et de les caractériser d’un point de vue biochimique. Le second objectif est d’identifier les conditions favorables à l’appropriation par les producteurs, de pratiques culturales impliquant l’association de plantes répulsives/dissuasives à la plante cultivée. Le troisième et dernier objectif est de concevoir des stratégies de protection des cultures contre les thrips, les pucerons et/ou les mouches basées sur l’utilisation de plantes répulsives/dissuasives (associations culturales) et d’évaluer leurs performances agronomiques, techniques, économiques et sociales. Les stratégies mises au point dans le projet pourraient permettre de protéger efficacement les cultures précoces sous abri froid en attendant que les températures augmentent et que les moyens de lutte biologique classiques puissent prendre le relais. Combinées à l’utilisation de plantes de service favorisant la colonisation des cultures par les arthropodes prédateurs et/ou parasitoïdes, ces stratégies pourraient aussi améliorer l’efficacité des techniques de lutte biologique par conservation des habitats. Enfin, dans les cas où les possibilités de lutte biologique sont insuffisantes, les plantes répulsives/dissuasives identifiées dans le projet REPULSE pourraient être utilisées dans le cadre de stratégies push-pull.

Les Actions

Action n° 1. Recherche de plantes répulsives/dissuasives
L’objectif de cette action est d’identifier des plantes exerçant un effet répulsif/dissuasif potentiel vis-à-vis des ravageurs ciblés dans le projet et, pour certains modèles biologiques seulement (i.e. thrips, pucerons et mouche du chou), de caractériser leurs teneurs en COV d’une part, et leurs émissions de COV d’autre part.

Action n°2. Conception et évaluation de stratégies de protection
2.1 Elaborer, pour chaque culture concernée par le projet, des stratégies de protection contre les pucerons, les thrips et/ou les mouches basées sur l’utilisation des plantes ayant un effet répulsif/dissuasif potentiel (cf. action n°1). Pour cela, un ou plusieurs atelier(s) de co-conception seront organisés (un lien avec le GT « Système » pourra être envisagé).
 2.2 Evaluer, en parcelles expérimentales, les performances techniques, agronomiques et économiques des stratégies de protection ainsi élaborées. Dans les expérimentations qui seront menées, chaque stratégie de protection sera caractérisée par le paysage olfactif induit par la présence de plantes répulsives/dissuasives dans le système de culture. Pour cela, les approches développées ces dernières années par l’INRA de Versailles seront adoptées.
2.3 Identifier les conditions d’appropriation, par les producteurs, des stratégies de protection ayant montré une efficacité significative en parcelles expérimentales. Pour cela, des enquêtes sociologiques seront menées en utilisant les méthodologies développées en sciences humaines.

Action n°3 : Animation du projet & diffusion, transfert, valorisation des résultats
Dans cette action, des parcelles de démonstration seront mises en place par les stations régionales et les structures d’enseignement partenaires du projet, afin de proposer aux producteurs et aux techniciens agricoles des façons de s’approprier les stratégies de protection mises au point et évaluées dans le projet. Des visites d’essai et des interventions dans les lycées agricoles, les universités et les écoles d’ingénieur sont également prévues pour présenter le projet et les résultats obtenus, tout comme la rédaction de publications scientifiques et d’articles techniques. Cette action comprend également l’animation et le pilotage du projet.

Date de modification : 09 novembre 2023 | Date de création : 06 janvier 2020 | Rédaction : GIS PIClég