Deux projets pour deux échelles différentes

Deux projets pour deux échelles différentes

A l'échelle du paysage, le projet Brassinse-PBI-Pays. A l'échelle de la parcelle, le projet Biodivlég.

  • A l’échelle du paysage, le projet BRASSINSE-PBI-Pays

La structure et la composition des paysages agricoles influencent les processus écologiques en œuvre dans les agroécosystèmes selon différents mécanismes. Les éléments linéaires du paysage peuvent par exemple constituer des corridors facilitant le déplacement des organismes ou au contraire agir comme des barrières limitant ce déplacement. La complexité du paysage impacte également la diversité des espèces végétales et animales qu’il abrite. Les différents compartiments des agroécosystèmes peuvent se comporter comme des sources ou des puits pour ces organismes. Ces processus vont conditionner à la fois la colonisation des parcelles agricoles par les bioagresseurs, en particulier ceux présentant une dispersion aérienne, et la régulation des populations de ces bioagresseurs par leurs ennemis naturels.

Le projet labellisé « PIClég » BRASSINSE-PBI-Pays étudie les relations entre paysage et populations d’insectes des Brassicacées légumières dans quatre zones d’étude réparties dans quatre départements du Grand Ouest (Côtes d’Armor, Finistère, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire), sur un réseau d’une centaine de parcelles de producteurs volontaires pour participer à ce projet.

  • A l’échelle de la parcelle, le projet BIODIVLEG

La présence dans le système cultural d’aménagements particuliers en bordure de parcelle (haie, talus, bande enherbée…) peut avoir des conséquences sur la dynamique des populations de ravageurs et leur régulation par les auxiliaires des cultures, ainsi que sur les dégâts qu’ils provoquent dans les parcelles cultivées. Ces conséquences peuvent être positives, par le biais d'un renforcement des populations d'ennemis naturels, prédateurs ou parasitoïdes, qui peuvent trouver dans ces aménagements des refuges physiques, des sources d'alimentation imaginale ou des hôtes et proies alternatifs. Cependant, ces zones peuvent également ne pas assurer cette fonction de réservoirs d'auxiliaires, du fait de leur composition floristique par exemple, voire avoir un impact négatif en favorisant la multiplication de maladies, d'espèces déprédatrices des cultures ou en servant de réservoir d’adventices favorisant la recolonisation des zones cultivées.

Le projet labellisé « PIClég » BIODIVLEG apporte des éléments objectifs quant aux effets de différents aménagements parcellaires sur les populations des principales mouches légumières et leurs principaux ennemis naturels, permettant à terme de mettre en place un conseil avisé et pertinent auprès des producteurs de légumes en matière d’amélioration de la biodiversité fonctionnelle pour la protection des cultures

Date de modification : 14 novembre 2023 | Date de création : 02 mai 2013 | Rédaction : GIS PIClég